Le départ du Premier Ministre : quels effets concrets sur le marché immobilier ?

mercredi 3 décembre
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La démission de François Bayrou ne représente pas qu’un simple événement politique. Elle ouvre une période de transition qui pourrait influencer tout l’écosystème immobilier : taux de crédit, conditions d’octroi, confiance des ménages et des investisseurs.


1/ Taux de crédit en mouvement

Les taux d’emprunt d’État (OAT 10 ans), qui servent de référence aux taux immobiliers, ont légèrement grimpé après l’annonce. Même une hausse de quelques dixièmes de point peut représenter plusieurs milliers d’euros sur 20 ou 25 ans. Si l’instabilité se prolonge, les banques ajusteront leurs barèmes et la capacité d’achat des ménages pourrait se réduire, ralentissant mécaniquement la hausse des prix.


2/ Banques plus exigeantes

Dans un climat politique incertain, les établissements de crédit se montrent plus prudents : apports plus importants, sélection plus stricte des dossiers et délais de réponse rallongés. Les primo-accédants et investisseurs modestes sont les premiers touchés, ce qui peut réduire le volume de transactions.


3/ Un marché en attente

Les ménages comme les promoteurs attendent d’y voir plus clair avant de s’engager. L’avenir du PTZ élargi, du dispositif Pinel ou les ajustements sur le DPE seront scrutés de près. Cette attente peut geler certaines ventes, retarder des compromis et repousser le lancement de programmes neufs.


3/ DPE et calendrier Climat en suspens

Le nouveau gouvernement pourrait décider d’assouplir l’interdiction de louer les logements classés G ou de modifier les sanctions. Cela donnerait de l’air à certains propriétaires, mais pourrait ralentir le rythme des rénovations si le signal politique devient moins contraignant.


4/ Psychologie et confiance des acteurs

Au-delà des chiffres, c’est l’état d’esprit du marché qui compte. L’annonce d’un départ de Premier ministre crée souvent un réflexe “wait and see” : acheteurs et investisseurs préfèrent attendre les premières mesures avant de se positionner.

Dans les grandes villes où la demande reste forte, cela pourrait maintenir les prix malgré un volume de ventes plus faible. En revanche, dans les zones rurales ou détendues, cette prudence risque de provoquer un repli des prix.


En résumé : pas de choc immédiat, mais une phase d’attente où tout peut être réévalué : taux, aides, normes… Les semaines à venir seront déterminantes pour savoir si le marché repartira ou restera au ralenti.


Et vous, pensez-vous que ce changement politique va redonner de l’oxygène au marché (via plus de souplesse et d’aides) ou prolonger l’attentisme ?