Tensions sur le marché locatif à l’automne 2022

vendredi 14 octobre
Cours Saint-Germain - Tensions sur le marché locatif à l’automne 2022

Une étude réalisée pour PAP.fr met en évidence le fait que depuis la rentrée, les ¾ des Français à la recherche d’un bien à louer rencontrent des difficultés. Nous faisons un état des lieux et vous expliquons les causes de ces tensions sur le marché locatif.


DES TENSIONS ALARMANTES SUR LE MARCHÉ LOCATIF

La part des logements à louer sur le marché, qui représentent 27% des annonces, atteint un niveau historiquement faible.

 

Depuis le deuxième trimestre 2022, les possibilités de trouver un logement à louer diminuent et se raréfient… En juillet, les derniers chiffres communiqués par le portail d’annonces immobilières Bien’ici montrent que globalement, tout le territoire est concerné. Ce phénomène qui ne semblait concerner que les grandes villes, se généralise désormais dans les villes moyennes. 

 

Concernant le profil des candidats, toutes les catégories socio-professionnelles semblent touchées, même les personnes disposant d’une situation favorable.

 

Concernant la typologie de logements, ce sont les petites surfaces qui sont les plus touchées, avec une offre en baisse de 17,5%, toujours selon le site en ligne Bien’ici. La plateforme souligne également qu’entre le dernier semestre 2021 et le premier semestre 2022, les demandes de biens à louer ont vu leur nombre augmenter de +46%.


QUELLES SONT LES CAUSES DE CES TENSIONS ?

La hausse des taux d'emprunt

Tout comme le marché immobilier locatif, le marché de l'achat est soumis à certaines tensions, qui créent un effet papillon. En effet, on note actuellement d’importantes hausses des taux d’intérêt ainsi que des refus de prêts liés à la hausse du taux d’usure.  Ce dernier est même passé à 3,05 % au 1er octobre dernier, selon les derniers calculs de la Banque de France. 

 

Ce problème touche essentiellement les jeunes actifs, qui n’ont pas forcément les 20% d’apport personnel demandés par les banques, ainsi que les primo-accédants. Ne pouvant accéder à la propriété, ces personnes restent locataires et ne libèrent pas les biens en location, engorgeant le marché.

 

Les passoires énergétiques

La loi Climat de 2021, impose aux propriétaires de logements en location dont le DPE correspond aux catégories F ou G de rénover leur logement avant 2028. Ces rénovations coûteuses pour les propriétaires et un calendrier serré créent aussi des tensions sur le marché locatif. Effectivement, certains propriétaires préfèrent vendre le logement pour ne pas se lancer dans de grands travaux. De fait, cela influe sur le nombre de logements disponibles à la location.

 

Le manque de mises en chantier

Depuis le début de l’épidémie de covid-19, le nombre de mises en chantier de logements à destination locative a diminué. D’après le site Batiactu, spécialiste de l’information pour la construction et l’habitat : “Sur les trois derniers mois connus, le ralentissement des mises en chantier de logements est plus visible, avec une baisse de [...] -13,9% en collectif [...] et -9,4% pour l'individuel groupé”. Cela est en partie dû aux pénuries de matériaux, aux difficultés d’approvisionnement et au manque de main d'œuvre. 

 

La location touristique

Une des autres causes qui influe sur la diminution de l’offre locative est la location touristique. Dans certaines régions touristiques, les travailleurs rencontrent même des difficultés pour se loger.


LES TENSIONS SUR LE MARCHÉ LOCATIF : UNE AUBAINE POUR LES INVESTISSEURS ?

 

Si ces tensions sont une mauvaise nouvelle pour les personnes à la recherche d’un bien en location, cela pourrait à l’inverse se transformer en aubaine pour les investisseurs immobiliers. En effet, en période d’inflation, l’immobilier reste une valeur refuge et il peut être intéressant d’investir dans l’immobilier pour préserver son épargne. 

 

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